Le chemin le plus court

Publié le par Apocalyptik Saddhu

Lors du stage de chamanisme module 1, Pierre nous relata une de ses expériences avec un Maître (ou presque) qui lui fit comprendre que le chemin spirituel le plus court est souvent celui qui nous mène de la tête vers le cœur. Par tant, il ne mesure tout au plus qu'une quarantaine de cm ^_^

En arriver du mental au cœur.

Le cœur pour aimer.

Mais pour aimer quoi ?

Pour aimer inconditionnellement, aimer tout ce qui se présente à nous. Aimer l'Univers, la Vie, chaque personne, chaque évènement qui arrive dans notre vie, dans notre conscience.

Aimer être en Vie.

Mais aussi s'aimer soi.

S'aimer n'est pas si évident que ça, et pourtant très simple.

Tout au long de ma vie, je me suis bien souvent détesté. Quand je cherche à m'aimer, toutes ces mémoires de manque d'amour pour moi-même remontent et s'opposent à l'amour que je cherche à exprimer. Il y a les "détestations de soi", mais aussi tous les cas où l'on ne s'est pas aimé pour des raisons moins directes : avoir honte, se sentir coupable, être triste de n'avoir pu réussir à ..., d'être impuissant, de ne pas être reconnu etc etc ... la liste est interminable. Tout ces mini-traumas s'incrustent dans le corps (dans nos cellules ?) et peuvent être localisés par l'introspection. Quand la mémoire remonte, ou se manifeste à la conscience, je peux la sentir physiquement dans mon corps, souvent comme une tension intérieure. C'est généralement désagréable.

Il s'agit alors de lâcher-prise avec cette mémoire, avec cette sensation, et celle-ci peut alors être évacuée hors du corps. Je sens "physiquement" cette libération : la sensation s'allège, devient plus subtile, plus légère, elle se déplace dans le corps et elle peut finalement s'évacuer avec le souffle. Et souvent la posture du corps se modifie, devenant plus droite, des os, des articulations, des vertèbres peuvent craquer. La tension est souvent en relation avec un organe (ou plusieurs), la colonne vertébrale,  ou un chakra. Mon livre de yoga disait que chaque émotion s’incruste dans la colonne vertébrale ; je constate 20 après combien c'est vrai.

Ces tensions intérieures nous conditionnent en permanence et l'on ne s'en rend pas compte tellement on est habitué à vivre avec ; je suis parfois stupéfait quand des libérations s'opèrent de voir à quel point celle-ci impactait mon corps, ma posture, le fonctionnement de mes organes (puisque quand le corps n'est pas dans une posture naturelle, certains organes sont compressés), ma vie ... Même la tension interne, je ne la conscientise que quand je la libère, et pourtant elle était là en permanence. C'est impressionnant.

"Lâcher-prise avec cette émotion" : c'est tout un programme. C'est quelque chose qui doit être constamment réinventé car ce qui se présente à la conscience à ce moment là est à chaque fois nouveau. Toujours un nouveau manque d'amour de soi manifesté dans la peur, la colère, la tristesse ou le rejet, un nouveau manque d'amour et un rejet, une mise à l'écart.

Donc à chaque libération il faut se confronter à ce rejet, cette mise à l'écart. Accepter ce qui fut inacceptable. C'est pas sympa à vivre :)

Chaque blocage qui remonte est différent, et à chaque fois c'est une situation nouvelle qui demande adaptation, mais ce qui peut être constant, c'est l'amour, la confiance, la foi. Ces sentiments se manifestent sur le plan de l'être supérieur, alors que les blocages se manifestent sur le plan de l'égo. La conscience doit donc faire le grand écart avec les 2. Mais si l'être supérieur prend l'égo dans ses bras comme un enfant blessé, alors c'est gagné.

C'est une question de vibration. A partir d'un taux vibratoire critique, tout devient plus facile. La conscience n'est plus pleinement identifiée à l'égo et l'être supérieur peut alors "baigner" l'égo et ses blocages dans l'amour et la bienveillance.

Et les vibrations c'est l'amour, et c'est notre état naturel.

On vibre naturellement "à fond" ; c'est artificiellement que nous nous limitons et nous bridons, parce que nous avons cédé (par ignorance) notre libre arbitre à une instance extérieure. Nous avons cru pour telle ou telle raison, mais souvent parce qu'on nous l'a fait croire, que nous ne devions pas nous aimer : fausse croyance

Pour en revenir à cet état naturel, il convient de lâcher-prise avec tout ce qui est artificiel, avec toutes ces fausses croyances, ces blocages incrustés dans nos corps.

C'est en ça que s'aimer est très simple : il suffit de lâcher-prise. C'est une posture "de la conscience". C'est le retour à l'état naturel. La conscience lâche prise de ce à quoi elle s'est accrochée.

Vivre l'instant présent permet ce lâcher-prise.

Aimer est une émotion. A l'issue du stage mentionné en début d'article, je suis resté plusieurs jours dans un état de forte "sensibilité émotionnelle". J'étais facilement dans l'émotion. J'ai pleuré plusieurs fois de gratitude par exemple. Je pense que cet état a grandement facilité mon travail sur soi.

Malheureusement cet état a disparu les jours qui suivirent : je suis remonté dans le mental ; mes vibrations sont retombées ; les libérations s'effectuent plus difficilement. Tout est plus dur, mais bon cet état est momentané.

Le chemin spirituel le plus court mesure environ 40 cm. Ou peut-être même beaucoup moins que cela, peut-être la distance de l'hémisphère droit du cerveau au gauche (ou inversement) :)

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